Lapinot Prosélytisme et morts-vivants

Au printemps de l’année du nouveau Coronavirus, juste avant le confinement, est sorti le Lapinot nouveau. Et même si vous découvrirez peut-être dans cet album un extrait de dialogue évoquant le thème de la pandémie, sachez qu’il n’y a aucun rapport entre les deux phénomènes.
Force est de constater par contre que, une fois de plus, Lewis Trondheim fait magistralement usage de ses personnages fétiches, Lapinot et Richard, pour engendrer un nombre de situations abracadabrantes invraisemblable. Partant d’une rixe verbale habituelle où l’on suit nos protagonistes se reprocher l’un l’autre soit le manque de spontanéité soit l’absence de sens des responsabilités puis se mettre au défi de parvenir à jouer le rôle opposé, pour se retrouver, par effet de chaîne, embrigadés par un improbable agent de l’Etat en charge de la promotion de l’athéisme jusque dans les moindres recoins du pays. Délirant!
Et dire que Lapinot a bientôt 30 ans! Qu’il a personnifié à ses début l’élan de la nouvelle bd indé, qu’il est passé de l’autre côté de la barrière, qu’il s’est retrouvé projeté au cœur de formidables aventures, avec ou sans lui, qu’il est mort et qu’il est revenu à la vie, dans une nouveau costume taillé expressément pour lui, et qu’il a toujours autant la carotte ! Épatant !
// YZ 2020

Lapinot (les nouvelles aventures de) 3 Prosélytisme et morts-vivants
Lewis Trondheim
L’Association 2020
48 p (cartonné-couleur)
9782844147462